Régiment de la Chaudière

Régiment de la Chaudière (1939 -1945)

  • Le Régiment de la Chaudière (Mitrailleuses), fut mobilisé le 1er septembre 1939. Il établit alors ses quartiers généraux à Lac Mégantic. Le Régiment passa l'hiver dans les édifices de l'immigration au Bassin Louise (Québec) et à la Citadelle. Au printemps 1940, il s'installe au camp Valcartier. Le 24 mai 1940, on le re-désigna sous le nom de "Régiment de la Chaudière " et devint unité d'infanterie (Rifle). A l'automne, il partit pour le camp de Sussex (Nouveau-Brunswick) où se groupa la 8ème Brigade jusqu'à son embarquement pour le Royaume-Uni le 21 juillet 1941. Durant son séjour en Grande-Bretagne, le bataillon suivit toutes les phases de l'entraînement nécessaire pour le débarquement. Stationné dans le sud de l'Angleterre et en Écosse, il prit part à toutes les grandes manoeuvres de l'armée canadienne et à plusieurs de l'armée anglaise. Le Régiment se fit toujours remarquer par son endurance, sa débrouillardise et son esprit de corps. Entre temps, le bataillon fut envoyé dans le Nord de l'Écosse à Inverrary où il fut soumis à un entraînement très sévère. Puis vint la préparation immédiate du grand jour, le 1er jour de la victoire finale, l'invasion de la côte normande tôt le matin du 6 juin 1944.
     
  • Le 1er juin 1944, les premières troupes du Régiment de la Chaudière s'embarquaient à Southampton pour rejoindre l'Armada qui irait détruire la "FESTUNG EUROPEA". Le 6 juin 1944, le Régiment de la Chaudière débarquait sur les plages de Bernières sur Mer et entreprenait sa marche victorieuse à travers la France pour la continuer jusqu'en Allemagne, devant un ennemi demandant grâce. C'est ainsi qu'il peut aujourd'hui revendiquer l'honneur d'avoir pris part à la plus grande opération militaire de l'histoire, honneur qu'aucune autre unité québécoise ne partage avec lui.
  • Le soir du Jour J, le Régiment avait atteint tous ses objectifs et il n'est pas exagéré de dire qu'il fut la seule unité de la tête de pont des forces d'invasion à réussir un tel exploit. Les pertes avaient été sérieuses, mais moindres que les prédictions, le sacrifice des uns, tout en couronnant leur courage, permettait aux autres de continuer la tâche. Les jours suivants, on ne s'arrêtait que pour permettre au Régiment de se reformer, combler les vides et se préparer à de nouvelles conquêtes. Colomby-sur-Thaon, Rots, Carpiquet, les Jumeaux, Colombelles, Vaucelle, noms qui évoquent à tous les anciens des heures de danger, de sacrifice, des jours de gloire. Après 55 jours en ligne, le 31 juillet, on accorda au Régiment un repos à Basly, village qu'il avait libéré le 6 juin.

  • Photos d'archives lors du Jour J.

   . Le debarquement de Normandie

  • Parcours du régiment La Chaudière autour du 30 novembre 1944, date de décès de Conrad.

    Une fois terminé l’éprouvant épisode de Walcheren, le Maisonneuve entreprend l’hiver sur la Meuse, près de Nimègue. Entre le 12 novembre 1944 et le 8 février 1945, le Régiment de la Chaudière se rend dans le saillant de Nimègue où il combat avec le 4e Régiment d’artillerie moyenne. Les troupes sont épuisées et décimées. Les lourdes pertes encourues durant les combats de l’automne trouvent un écho au Canada. Le 23 novembre, le Premier ministre W. L. M. King (1874-1950) se voit contraint d’imposer la conscription pour le service outre-mer, ce qu’il ne s’était pas encore résolu à faire depuis le début du conflit. Résultat, plus de 12 000 conscrits pour la défense du territoire national sont envoyés en Angleterre. De ce nombre, 2643 prennent part aux combats et 69 périssent sur le champ de bataille. C’est bien peu sur 42 042 pertes canadiennes enregistrées pour toute la durée de la guerre(10).
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